En décembre 1871, le grand prix biennal de l’Institut, doté de vingt mille francs, dont le premier lauréat avait été Adolphe Thiers en 1861, fut décerné à Guizot à l’initiative de l’Académie française. Ce dernier remercia par une lettre en ces termes :
« Les lettres ont vraiment des récompenses sans pareilles pour ceux qui, après s’être associé à leur culte avec les confiantes ambitions de la jeunesse, viennent à la fin d’une vie agitée leur demander un repos digne au sein d’un travail toujours si doux. »
Guizot employa la somme ainsi reçue à la dotation d’un prix triennal destiné à récompenser un ouvrage relatif à un auteur ou une œuvre de littérature française : Le prix Guizot de l’Académie française, qui existe toujours, fut ainsi attribué pour la première fois en 1875.
En 1994, la fondation du Prix Guizot (dont la charge était littéraire) fut regroupée avec la fondation du baron de Courcel, la fondation Loiseau, la fondation Eugène Piccard et la fondation Feydeau de Brou (dont les charges étaient historiques). Le regroupement de fondations eut pour charge l’attribution, sous la même dénomination de « Prix Guizot », d’un prix d’histoire générale. Depuis 1995, il continue à honorer la mémoire de son fondateur, en récompensant chaque année un ou plusieurs auteurs d’études historiques.