1787-1815 : Ses débuts
François Guizot a marqué de sa personnalité, de sa pensée et de son action plus de soixante ans de la vie politique, intellectuelle et spirituelle de la France.
Né sous la monarchie de droit divin, il est mort alors que la IIIe République achevait de s’implanter. Issu d’une famille de la bourgeoisie protestante nîmoise, il est le fils aîné d’un avocat guillotiné en 1794 pour ses opinions girondines. En août 1799, sa mère l’emmène avec son frère Jean-Jacques parfaire son éducation à Genève, qu’il quitte en juin 1805. A Paris, il entreprend des études de droit et se fait bientôt remarquer par son esprit et son tempérament dans les salons philosophiques et littéraires, qui se tiennent à l’écart du régime impérial. Il entre alors en journalisme, en particulier au Publiciste où il rencontre sa future épouse, Pauline de Meulan. De hautes protections lui valent d’être nommé en juillet 1812 professeur d’histoire moderne à la Sorbonne puis, sous la première Restauration, secrétaire général du ministère de l’Intérieur. Durant les Cent-Jours, il effectue à Gand, auprès de Louis XVIII, une mission qui lui sera beaucoup reprochée par la suite.