« La vie est dans le cœur, et le cœur est dans la famille. »
Guizot, auteur de cette belle formule, a profondément éprouvé ce sentiment.
Privé de père à l’âge de six ans, il a voué à sa mère une affection profonde, et protégé son jeune frère Jean-Jacques. Il a cultivé des liens étroits avec la famille de Meulan, dont étaient issues ses deux épouses très aimées Pauline et Eliza, prenant à cœur et souvent à charge les intérêts des membres survivants.
Deux fois veuf, il s’est occupé personnellement et très activement de ses quatre enfants, dont deux moururent avant lui, et parmi lesquels sa fille Henriette occupa auprès de lui une place particulière. Ses gendres de Witt et leur parentèle furent intégrés au groupe familial à la tête duquel il faisait figure de patriarche parfois possessif, ainsi que sa belle-fille Gabrielle de Flaux, qu’il avait choisie lui-même pour son fils Guillaume.
Enfin il pratiqua avec bonheur l’art d’être grand-père auprès de ses neuf petits-enfants.
Tout au long des vicissitudes de sa carrière, Guizot trouva dans sa famille, qui lui était plus chère que tout et qui fut durement éprouvée, appui et réconfort. Aussi lui consacra-t-il le meilleur de lui-même.