« C’est si rare et je dirai si beau d’avoir des amis », écrit Guizot en octobre 1838.
Il fut comblé de ce côté-là, grâce à sa personnalité éminemment sociable, et prit grand soin de cultiver ces amitiés dont certaines l’accompagnèrent durant des décennies.
Elles se composent de deux cercles principaux : les amis de cœur, qui sont une quinzaine environ (dont Achille de Daunant, Pierre-Paul Royer-Collard, Le duc Victor de Broglie, Prosper de Barante, Lord Aberdeen, Louis Vitet) ; les amis d’idées et d’affinités intellectuelles et politiques, très nombreux.
Surtout, elles se répartissent entre les deux sexes, et sont conduites différemment : les amitiés féminines ont pris dans l’existence de Guizot une place toute particulière, dont les traces nous sont parvenues par d’immenses et admirables correspondances. (Laure de Gasparin, La princesse de Lieven, La Duchesse de Dino)