Le prix François Guizot 2004

Simon Leys, Lauréat du Prix Guizot du Conseil général du Calvados 2004. Photo de François Louchet.Le sixième Prix Guizot du Conseil général du Calvados a été attribué à Simon Leys pour son dernier livre Les naufragés du Batavia (Arléa) et pour l’ensemble de son œuvre, notamment pour trois ouvrages récents La mer dans la littérature française (Plon), Protée (Gallimard) et les Essais sur la Chine (Robert Laffont, collection Bouquins).
Simon Leys, d’origine belge, résidant maintenant en Australie, est l’un des meilleurs observateurs de la Chine moderne. Ses Essais sur la Chine, soulevant le voile dont l’Occident recouvre ce vaste et complexe pays et bousculant toutes les idées reçues, offrent un regard nouveau, lucide et pénétrant, sur la Chine de Mao et de ses successeurs. En 1971, sur les conseils de son éditeur, il décide de prendre un pseudonyme avant de publier les Habits neufs du président Mao, pour ne pas risquer de devenir persona non grata en République populaire de Chine. Il choisit comme nom « Leys », référence au personnage du roman de Victor Segalen, René Leys, publié en 1922 ; et comme prénom « Simon », référence au nom originel de l’apôtre Pierre.
Simon Leys est membre de l’Académie royale de Belgique, où il a succédé à Georges Simenon.

Les naufragés du Batavia

Dans Les naufragés du Batavia, Simon Leys rend compte d’une horrible tragédie survenue au large de l’Australie en 1629 et qui frappa les esprits des contemporains : les 300 rescapés du naufrage d’un navire de la compagnie hollandaise des Indes orientales tombent rapidement sous la coupe d’un psychopathe sanguinaire qui entreprend, avec quelques disciples, de les massacrer pour asseoir un dérisoire et éphémère pouvoir. Mais une résistance s’organise… Ce récit est très court ; écrit sous la forme d’un résumé des faits, il n’en prend que plus de force dramatique. On suit avec effroi le processus implacable de prise de pouvoir par un homme sans envergure mais soutenu par une idéologie qu’il est capable de faire partager. Cela aurait pu être un conte d’épouvante, une métaphore de l’instauration d’un régime totalitaire. C’est malheureusement un fait divers abominable et prémonitoire dont la relation amène le lecteur à s’interroger sur le comportement des êtres humains… et à réfléchir.
© Source: D.Pain / Service du Patrimoine du Calvados
Editeur
Edition Arléa
Année de parution
2003
Nombre de pages
120
ISBN
2-86959-623-5
Site Internet
http://www.arlea.fr/

Simon Leys et Dominique Pain. Prix Guizot du Conseil général du Calvados 2004. Photo François Louchet.

      Écouter le discours d'Anne D'Ornano, Président du Conseil général du Calvados.
      Écouter le discours de Jean-Claude Casanova, Président du jury du Prix Guizot-Calvados.
      Écouter le discours de Simon Leys, lauréat du Prix Guizot-Calvados.
Discours de Catherine Coste, Présidente de l’association François Guizot. Discours d’Anne d’Ornano. Discours de Jean-Claude Casanova. Discours de Simon Leys. Promenade de Simon Leys avant la remise du prix. Photo de François Louchet.